Il ne me reparle plus du trajet, mais je l'entend bailler comme s'il s'ennuyait. Je ne sais pas trop comment le prendre.. Mais comme il ne s'occupe plus de moi, ça donne l'occasion à mes frissons de délice de se calmer et je fini même par être tout à fait normal. Je redresse la tête et regarde par le pare-brise-qui-tape-sur-le-museau. Mes oreilles s'agitent par mouvements saccadés en fonction des sons que j'entends dehors. Il y en a beaucoup qui me sont étrangers et qui m'effrayent assez. Par exemple, ces crissements aiguës. J'ai vraiment l'impression qu'on étrangle des lionceaux, et ce n'est vraiment, vraiment pas agréable. Bizarrement, ils interviennent à chaque fois que la vieille voiture-panthère édentée de devant ralentit. Comme si c'était les craquements de ses tendons. Il y a aussi des tas de "clac", de "clic", de "boum", de "vraoum" qui fusent de tout les côtés. Je n'aime pas ça. J'allais ouvrir la gueule pour demander si la maison du furry est encore loin, mais il annonce qu'on arrive bientôt. Je me tais donc et savoure le fait que les voitures-panthères ne s'approchent pas trop de cet endroit. On se sent tout de suite mieux sans les bruits qui agressent les tympans. Hazzan récupère quelque chose, une sorte de petite dalle de pierre, mais qui n'est pas du tout en pierre. Elle est plus chaude, enfin, moins froide, et plus souple et elle sent la ville, pas la terre. Sûrement une matière que les furrys fabriquent. Comme le verre. Peut-être que si on fait chauffer autre chose, ça donne cette chose étrange.. Mais il appuit dessus, et j'entend un tout, tout, tout petit clic. Puis la barrière en face de nous s'ouvre. Ouaaaaah !! Comment il a fait ça ?! Je tourne plusieurs fois la tête entre lui et la barrière, puis je me décide à me dire que de toute façon, il y a pleins de trucs que je ne vais pas comprendre.... La panthère redémarre et avance en marchant tranquillement jusqu'à une grotte qui sent des tas de trucs chimiques. Hazzan fait arrêter la voiture dedans et puis le silence se fait. Elle arrête de ronronner. Je me tourne vers mon furry et lui demande :
- C'est chez toi ? ça a l'air vraiment grand !
Je m'assied sur mon siège et le regarde. Je ne sais pas comment on fait pour que la panthère nous laisse descendre, je reste donc sagement là, pour voir ce qu'Hazzan va dire. J'ai l'impression de marcher dans un désert où est caché du sable mouvent. Je ne sais pas comment me comporter et où poser les pattes..
- C'est chez toi ? ça a l'air vraiment grand !
Je m'assied sur mon siège et le regarde. Je ne sais pas comment on fait pour que la panthère nous laisse descendre, je reste donc sagement là, pour voir ce qu'Hazzan va dire. J'ai l'impression de marcher dans un désert où est caché du sable mouvent. Je ne sais pas comment me comporter et où poser les pattes..